Après dix-sept ans de bons et (pas très) loyaux services, Monsieur se décide à quitter le domicile conjugal.

Madame, qui n’entend pas se laisser abattre, s’inscrit sur un site de rencontres quinze jours plus tard. Cette démarche n’ayant, dans un premier temps, pas eu l’effet escompté, elle adresse à son brave époux une sommation d’avoir à réintégrer le domicile conjugal.

Monsieur n’est évidemment pas d’accord.

Madame, qui décidément, est déterminée et résolument positive, se félicite auprès d’une amie du refus de son époux de ne pas rentrer au bercail.

L’optimisme de Madame finit d’ailleurs par payer car elle rencontre rapidement un nouveau Jules, Jean, avec lequel elle s’établit finalement cinq mois après le départ de son époux.

Trop vite ?

Affirmatif mon capitaine assène la Cour de Cassation qui valide le divorce prononcé aux torts partagés des époux (Cass.Civ. 1re 11 avril 2018, Pourvoi n° 17-17.575).

Mais whaaaaaat, c’est pô juste !!!

Peut-être, mais sur le plan juridique, c’est imparable. Le fait que l’un des époux ait commis une violation des devoirs du mariage n’excuse pas toujours les fautes ultérieures de l’autre.

Même si les divorces pour faute tendent à se raréfier, mieux vaut donc rester prudent et discret tant que la procédure de divorce n’est pas terminée.

A bon entendeur !